Chirurgie de déformation rachidienne scoliose

Dans quel cas cette chirurgie est-elle indiquée ?

En cas de déformation du rachis, il peut être nécessaire de réaliser une chirurgie de correction et de fusion (arthrodèse) de la colonne vertébrale pouvant être plus ou moins étendue.

Lien vers : Pathologie scoliose

Comment se déroule l’opération ?

  • 1.

    Cette intervention peut se dérouler en deux temps : une arthrodèse postérieure étendue et systématique, qui peut être associée ou non à une arthrodèse antérieure.
  • 2.

    L’arthrodèse postérieure se réalise sous anesthésie générale. La patient est allongé en position ventrale.
  • 3.

    Il peut être nécessaire de mettre en place des voies veineuses profondes et artérielles avant de débuter la chirurgie.
    Un monitoring des nerfs peut également être mis en place, pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’atteinte neurologique lors de la correction de la déformation.
  • 4.

    Une incision verticale médiane est faite dans le dos du patient.
  • 5.

    Un geste de libération des articulations postérieures des vertèbres (arthrectomie) est réalisé sur l’ensemble des vertèbres arthrodésées. Il peut être nécessaire de retirer une partie de ces articulations (ostéotomie de Smith Peterssen) en fonction de la réduction à réaliser.
  • 6.

    Lors de déformations importantes, une partie du corps de la vertèbre peut être retirée et parfois remplacée par une cale ou cage (ostéotomie transpédiculaire).
  • 7.

    Les vis sont mises en place dans les vertèbres avec des tiges et vont reproduire la forme de la colonne vertébrale souhaitée. La réduction de la scoliose se réalise sur les tiges qui sont placées sur les vis.
  • 8.

    Un drainage est parfois mis en place.
  • 9.

    La durée de la chirurgie dépend du nombre de vertèbres concernées et de la réduction à réaliser par la suite.
  • 10.

    Le lever se fait dans les 24 à 48 heures après l’opération.
  • 11.

    Un corset thoraco-lombaire est souvent associé au traitement post opératoire et doit être porté durant plusieurs mois.
  • 12.

    Dans la plupart des cas, le patient est adressé dans un centre de rééducation après l’opération.
  • 13.

    Le geste d’arthrodèse lombaire par voie antérieure, quand il est nécessaire, est réalisé 4 à 6 semaines après la première opération.

Les risques potentiels de cette chirurgie :

Tous risques confondus, le taux de complication pour cette intervention est important. Il peut aller jusqu’à 20%.
Ces complications ne sont pas toutes aussi graves.

Voici les risques potentiels à connaître :

  • Des complications liées à l’anesthésie générale, expliquées en amont par l’anesthésiste.
  • Des complications hémorragiques nécessitant une transfusion sanguine.
  • Un défaut de cicatrisation et une infection nécessitant certaines fois de réopérer et/ou de débuter un traitement antibiotique.
    Un diabète mal équilibré, des antécédents chirurgicaux rachidiens, le surpoids et le tabagisme augmentent ce risque.
  • Un hématome post opératoire dans le foyer chirurgical qui peut comprimer les nerfs et entraîner des douleurs, une paralysie des jambes, des troubles urinaires et de la défécation nécessitant alors une reprise chirurgicale pour évacuer cet hématome.
  • Une atteinte neurologique pouvant entraîner un risque sensitif et moteur (paralysie) liée à la manipulation des nerfs et à la section d’une partie d’un nerf. Cette atteinte est souvent transitoire, mais il peut arriver, dans de rares cas, qu’elle soit définitive.
  • Une brèche de liquide céphalo-spinal (LCS) causée par l’ouverture de l’enveloppe entourant les nerfs et comprenant ceux-ci. Cette brèche est suturée pendant l’opération, mais la fuite de ce LCS peut persister malgré tout. Une collection de liquide sous-cutanée peut se former, nécessitant dans de rares cas de ré-intervenir pour fermer l’enveloppe. Le risque d’infection est un peu plus important en cas de brèche.
    Dans de rares cas, si la fuite est importante pendant l’opération, elle peut engendrer une hypotension intracrânienne avec des céphalées (maux de tête) et certaines fois, un hématome cérébral peut se produire. Ce risque de brèche est un peu plus important en cas d’antécédents chirurgicaux au même niveau et par le même abord de la colonne vertébrale.
  • Des douleurs résiduelles chroniques (douleurs neuropathiques) faisant suite à une compression longue ou importante des nerfs et pouvant persister malgré une décompression nerveuse complète.
  • Des lombalgies persistantes.
  • Une consolidation osseuse ne se réalisant pas (pseudarthrose) et nécessitant certaines fois de ré-intervenir pour réaliser un avivement osseux afin de s’assurer de meilleures suites. Ce risque est beaucoup plus élevé chez les fumeurs, même occasionnels.
  • Le bris ou le déplacement de matériel nécessitant parfois de réopérer.

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