Arthrodese cervicale par voie antérieure mini invasive

En quoi cette intervention consiste-t-elle ?

L’arthrodèse cervicale consiste à fusionner deux ou plusieurs vertèbres cervicales.

Lors de cette intervention, le chirurgien met en place une cale ou cage en remplacement du disque intervertébral. Elle est préalablement remplie d’os prélevé au niveau de la crête iliaque ou de substitut osseux.

L’objectif de cette chirurgie est purement neurologique et ne vise pas les douleurs cervicales qui peuvent être temporairement majorées après l’opération.

Comment se déroule l’opération ?

  • 1.

    Une incision horizontale ou oblique de 3 à 6 cm est réalisée au niveau du cou.
    Le(s) disque(s) est alors exposé. Celui-ci est ensuite retiré dans l’optique de décomprimer en arrière la moelle épinière et les nerfs latéralement.
    Cette démarche permet de soulager ou de limiter l’évolution des symptômes neurologiques ressentis.
  • 2.

    Le lever du patient se fait le jour même de l’intervention. Un drain est parfois mis en place dans le foyer opératoire.
  • 3.

    Il est fréquent de ressentir une légère douleur initialement à la déglutition (comme lors d’une angine).
  • 4.

    La sortie s’effectue un à deux jours après l’opération.

Les complications potentielles liées à cette chirurgie :

  • Des complications liées à l’anesthésie générale, expliquées par l’anesthésiste.
  • Un défaut de cicatrisation et une infection nécessitant certaines fois de réopérer et/ou de débuter un traitement antibiotique.
    Un diabète mal équilibré, des antécédents chirurgicaux rachidiens, le surpoids et le tabagisme augmentent ce risque.
  • Une complication hémorragique très rare par atteinte des artères et des veines du cerveau avec par ailleurs un risque d’AVC.
  • Un hématome compressif du cou très rare pouvant être asphyxiant et nécessitant, dans de rares cas, l’évacuation en urgence de celui-ci.
  • Une complication neurologique très rare, engendrant une paralysie des bras et jambes par atteinte de la moelle épinière.
  • La paralysie d’une corde vocale rare par atteinte d’un nerf récurrent engendrant une voix éraillée et pouvant nécessiter de la rééducation en orthophonie.
  • L’atteinte rare de rameaux nerveux sympathiques pouvant occasionner une chute de la paupière du côté opéré (Syndrome de Claude Bernard Horner).
  • Une plaie des voies digestives ou aériennes (trachée, oesophage) très rares pouvant entraîner des complications de déglutition ou respiratoires et majorer le risque infectieux.
  • Une consolidation osseuse ne se réalisant pas (pseudarthrose) et nécessitant certaines fois de ré-intervenir pour réaliser un avivement osseux afin de s’assurer de meilleures suites. Ce risque est beaucoup plus élevé chez les fumeurs, même occasionnels.
  • Le bris ou déplacement de matériel nécessitant certaines fois de réopérer.

Création KANU - Développement Web Waka