Ablation de neurinome rachidien

Dans quel cas cette intervention est-elle indiquée ?

En cas de neurinome augmentant de volume ou symptomatique, une indication chirurgicale peut être retenue.
Il s’agit dans ce cas précis de la chirurgie de neurinomes présents dans le canal rachidien ou à proximité de la colonne vertébrale. Les autres neurinomes ne présentent pas les mêmes spécificités et l’opération diffère selon leur localisation.

Lien vers : Pathologie neurinome

Comment se déroule l’opération ?

  • 1.

    La chirurgie se réalise sous anesthésie générale. Le patient est installé en position ventrale.
  • 2.

    Une incision médiane est réalisée en regard du neurinome.
  • 3.

    Une laminectomie lombaire conventionnelle ou mini invasive est alors réalisée au niveau du neurinome.
    L’enveloppe entourant les nerfs qu’on appelle dure-mère est ouverte, occasionnant une fuite de liquide cérébro-spinal normale.
    La radicelle ou partie du nerf comprenant le neurinome est alors isolée. Celle-ci est le plus souvent sectionnée au-dessus et en dessous du neurinome, permettant l’exérèse (extraction) de celui-ci.
    Lorsque le neurinome est de gros calibre, il peut être évidé au préalable afin de le retirer plus facilement.
    Dans certains cas, celui-ci n’est pas retiré en totalité. Une radiothérapie stéréotaxique peut alors être réalisée en complément.
  • 4.

    Le neurinome est ensuite envoyé pour réaliser une analyse histologique et ainsi confirmer sa nature.
  • 5.

    La dure-mère est alors suturée de manière étanche.
  • 6.

    Un drain peut parfois être mis en place pendant 48 heures.
  • 7.

    Le lever se fait dans les 24 à 48 heures.
  • 8.

    Le retour à domicile peut se f aire dans les 2 à 4 jours après l’opération.

Les complications possibles de cette chirurgie :

Comme toute intervention chirurgicale, cette dernière peut présenter des risques, à savoir :

  • Des complications liées à l’anesthésie générale
  • Un défaut de cicatrisation et une infection nécessitant certaines fois de réopérer et/ou de débuter un traitement antibiotique.
    Un diabète mal équilibré, des antécédents chirurgicaux rachidiens, le surpoids, le tabagisme augmentent ce risque.
  • Un hématome post opératoire dans le foyer chirurgical qui peut comprimer les nerfs et entraîner des douleurs, une paralysie des jambes, des troubles urinaires et de la défécation nécessitant alors une reprise chirurgicale avec évacuation de l’hématome.
  • Une atteinte neurologique pouvant entraîner un risque sensitif et moteur (paralysie) lié à la manipulation des nerfs et à la section d’une partie d’un nerf. Cette atteinte est souvent transitoire, mais il peut arriver qu’elle soit définitive.
  • Une brèche de liquide céphalo-spinal (LCS) causée par l’ouverture de l’enveloppe entourant les nerfs et comprenant ceux-ci. Cette brèche est suturée pendant l’opération, mais la fuite de ce LCS peut persister malgré tout. Une collection de liquide sous- cutanée peut se former, nécessitant dans de rare cas de ré-intervenir pour fermer l’enveloppe. Une infection de ce LCS peut se produire dans de rares cas ce qui constitue une méningite.
    De manière assez rare, si la fuite est importante pendant l’opération, elle peut engendrer une hypotension intracrânienne avec des céphalées (maux de tête) et certaines fois, un hématome cérébral peut se produire.
  • Des douleurs résiduelles chroniques (douleurs neuropathiques) faisant suite à une compression longue ou importante des nerfs. Ces dernières peuvent persister malgré une décompression nerveuse complète.

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